En Quelques Lignes

Mise en situation :

Dans la salle d’attente de mon médecin traitant, un jour de novembre, une petite fille parlait à sa maman.

Dans cette petite discussion entre une maman et sa fille la petite dit à sa maman qu’elle était parfois méchante.

La maman, stupéfaite demanda à sa fille, pourquoi elle disait cela

La petite fille lui répondit alors « Parfois, tu te mets en colère ».

Afin de se justifier, la Maman répondit : « C’est parce que tu fais des bêtises que je me mets en colère ».

Il m’est venu alors, à l’esprit, une question : Pourquoi crier, pourquoi se mettre en colère. à quoi cela sert-il de crier sur un enfant au risque de lui faire peur et de la traumatiser à vie lorsque celui fait des bêtises. Comment cet enfant peut-il savoir si tel ou tel chose est une bêtise ou non. A quoi cela sert-il de crier au lieu de parler et d’expliquer les choses.

Que ce soit à l’école ou au travail, parfois l’Homme n’a pas d’autre instinct que de crier sur celui- ou celle qui est en dessous de lui, de se mettre en colère, de crier, de montrer sa force, son autorité, sa supériorité vis à vis des autres comme un animal sauvage que l’on trouve dans la jungle, au lieu de faire preuve de pédagogie et de psychologie.

L’Homme, qui n’est qu’un animal évolué, retrouve alors son instinct animal dès que son égo est atteint mais quels sont les préjudices de ces violences, que peuvent-ils produire sur des gens incapables de répondre, aux gens simples (peut-être déjà victimes de violences psychologiques), aux enfants ?

Justifications :

Afin de justifier leurs violences vis à vis des enfants, certaines personnes rivalisent d’imagination :
– « L’enfant à besoin de discipline » (Entendre par « discipline » la discipline militaire)… Je me demande comment ces personnes réagiraient si leurs supérieurs agissaient avec eux également avec la « discipline » qu’ils imposent aux enfants (Pas d’amour, pas de compréhension, la sanction injuste et irréfléchie comme dans les tribunaux des siècles passés.
– « Les Émeutes en banlieue » comme si les émeutes de 2005 sont dû aux manques de disciplines de la jeunesse et n’est pas la réponse des jeunes aux insultes, aux mépris vis à vis d’eux, d’un certain homme politique, du cynisme avec laquelle cet homme politique à fustigés la mort de deux jeunes.

Il y a là un amalgame outrageant et insultant vis à vis des jeunes morts par électrocution, un mépris manifeste des jeunes avec une non-compréhension des faits qui se sont déroulés pendant ces évènements, aimeraient-ils que l’on fustige leur agression, que l’on dise que si telle ou telle personne est été frappé, battu ou roué de coup c’est qu’elle le méritait et qu’elle avait besoin de « discipline » ?

Je ne pense pas et d’ailleurs, en ce qui me concerne, cela ne m’en viendrait pas à l’idée.

Est-ce que ces parents aimeraient qu’on leur inflige le même traitement que celui qu’ils infligent à leurs progénitures ?

Conséquences :

Les conséquences de ces violences sont variées, mais ils produisent des enfants, des adultes déséquilibrés :
– Rendre la personne (Jeune ou adulte) violente vis à vis des autres
Un enfant victime de violence se sentira victime de ses parents ou de la société et cherchera à se venger.
Pas étonnant alors une fois grandit s’en prennent à tous ceux et toutes celles qui ressemblent de près ou de loin à tous ceux qui les ont agressés, qu’ils se moquent éperdument de faire du mal à des jeunes ou des vieux pour satisfaire leurs égos, leurs pulsions, leurs désirs, car enfant, on leur a infligé la même chose.
– La violence de génération en génération, c’est alors celle de l’adulte vis à vis de sa progéniture, c’est le cycle infernal de la violence qui se répète comme des violences sexuelles sur mineurs mais en plus pervers, car ces violences sont pratiquement admises dans notre société qui se croit évolué.
La personne qui a connu de telles violences, les reproduira sur sa propre progéniture ou sur ces subordonnées ou collègues, car la personne en question, ne connaissant pas d’autres moyens d’expression en cas de conflits, n’a pas d’autre vision des choses que l’utilisation de la violence en cas de conflits.
La discussion, l’explication, le dialogue entre personne sont complètement écartés.
– La personne timidité et/ou le coté craintif de certaines personnes sont aussi les conséquences d’une violence subie que ce soit enfant, ado ou à l’âge adulte

À chaque fois que cette personne se retrouve dans une situation conflictuelle, il se retrouve alors, dans sa tête, comme l’enfant qui est devant un adulte et qu’il va se faire gronder, il se souvient alors de ce qu’il a subi lorsqu’il était plus jeune. Il a peur de se faire frapper dessus, il devient peureux, craintif tel un animal blessé et apeuré et n’osera jamais parler, se défendre. Il a un statut de victime qu’il gardera pendant tout sa vie. Il devient alors la proie facile de tout les vautours qui existent et qui profiteront dans leurs intérêts des craintes de cette personne. Il aura également des difficultés à parler avec les autres, de se présenter à un rendez-vous ou il ne dira rien pendant ce rendez-vous. Sa vie sociale et professionnelle sera complètement gâché. C’est une véritable assassinat social et professionnel.

Conclusion :

La violence qu’elle soit physique, psychologique ou morale est néfaste et doit être bannie de toutes sociétés qui se respectent et qui se disent civilisés