[Mediapart] Anarchistes et féministes, deux femmes décapantes d’un autre siècle

Dans son numéro « Entretien » diffusé chaque jeudi, le présentateur Prime-time des soirées Live de Médiapart, Joseph Confavreux a diffusé sur le site le 28 mai 2014, un entretien qu’il avait déjà posté sur Dailymotion le 13 mai 2014 et qui concerne le livre « Anarchiste et féministe » aux éditions BlackJack Édition et préfacé par Emilie Notéris éditrice du livre et qui est recueils des idées anarchistes de Voltairine de Cleyre et Emma Goldman.

Dans ce numéro il est beaucoup questions de ces femmes anarchistes des siècles derniers et de leur lutte contre l’esclavage ou du moins l’idée qu’elle pouvait avoir à l’époque de l’esclavage.

D’habitude, je ne fais pas de nouveaux billets à chaque émission de Médiapart, mise à part lorsqu’il s’agit du féminisme et c’est le cas ici car j’ai été incroyablement stupéfait non seulement par les questions du journaliste mais également par les réponses données par l’invité et je trouve que c’est en adéquation totale avec tout ce que les non-féministes et antiféministes peuvent penser du féminisme.


Joseph Confavreux : Boîte à Idées Notéris par Mediapart

Entretien avec Emilie Notéris à propos de Femmes et Anarchistes. Voltairine de Cleyre et Emma Goldman. BlackJack éditions.

Mais reprenons les questions une à une :

« Existe-t-il un lien historique entre anarchisme et féminisme , quand on connaît par exemple « La misogynie d’un Proudhon » ? »

D’abord il est établie par Emilie Notéris que l’anarchisme peut être lié au féminisme d’aujourd’hui, puis elle reprend les textes de Proudhon pour expliquer en gros son caractère « misogyne » car il ne voyant pas l’importance du rôle donné par les femmes.

Comme toujours, il est préférable de regarder le contexte réel dans le quelle nous étions.

Je ne suis pas historien mais je ne pense pas que la femme se souciait, comme aujourd’hui de la politique et que leur simple rôle de mère de famille, du foyer, était déjà suffisamment important pour elle.  Situation qui pour des féministes est vue comme une « prison » mais qui pour elles leur suffisaient sans doute amplement.

 

« Existe-t-il une pensé anarchiste de l’émancipation des femmes ? »

Rien que la question est déjà biaisé car elle laisse entendre que le travail domestique, (qui aujourd’hui est également fait par des hommes) et d’autant plus qu’il est fait pour les siens, pour ceux qu’on aime et non pour des raisons mercantilistes est déjà une « soumission » à son mari, alors qu’ elles participaient, à leurs manières, aux différentes luttes… Pour les féministes, les luttes ne demandent pas d’organisation, de logistique biensure…

 

« Qui étaient Voltairine de Cleyre et Emma Goldman ? »

Brève présentation sans intérêt si ce n’est le rapport à l’Émancipation, on les fait passer pour des esclaves.

 

« De quelle manière peut-on encore être touché par ces textes écrits au tournant du 19ème, 20ème siècle »

On passe aux choses sérieuses visiblement car bingo, il est question de « l’esclavagisme sexuel » d’abord de l’éducation que l’on donne aux enfants, le rôle de chacun dans un couple (jeu de garçon et de petite fille). Avec çe genre d’argument,  je comprends les théories des fantaisistes des anti-féministes sur le « gender ».

Il est clair que dans un couple, le garçon va plutôt s’identifier à son père (ou un autre homme) et la fille à sa mère (ou une autre femme) et que tout naturellement, ils en prendront les rites même s’il peut y avoir des femmes camionneuses ou des hommes employés de maison.

À l’époque l’éducation allait à l’essentiel, aujourd’hui, dans cette société de consommation à outrance où l’on ne répare plus, où l’on jette, où l’on vie avec des plats tout près… Qui sais encore coudre, faire du canevas, broder, faire la cuisine, comme le faisait nos parents et grand parents ?  Certain(e)s ne savent même pas établir un budget trop « avilissant » pour la femme.

En suite la prostitution vue comme de l’esclavage ( il est vrai que les putes sont obligés de se vêtir, se maquiller comme une prostitué et faire le tapin mais celles qui vont travailler au mac-do sous la pression d’un patron n’y sont pas forcé )

Une vision de la prostitution et de la pornographie qui est très réductrice et complètement en inadéquation avec la réalité

Des femmes qui parlent de prostitutions, de prostitués sans rien n’y connaître que leurs idées et préjugés nauséabonds.

 

« Quelle est la thèse « l’esclavage sexuel » titre de la conférence donnée par Voltairine de Cleyre »

La famille est une prostitution un viol car la femme se sentirait soit-disant obligé de faire des enfants !!!

Mais qu’est-ce donc qu’une famille si non l’union de deux personnes qui souhaitent vivre en commun, partager des choses voir avoir des enfants ?

c’est une société assez étrange où une personne peut considérer le mariage comme un esclavage sexuel, c’est un monde où une femme voit dans le mariage un esclavage… dans ces conditions, pourquoi se marier, pourquoi ne pas rester célibataire ou vivre uniquement entre gens de même sexe ?

Le pire étant de considérer cette aberration comme une évolution

A partir du moment où l’on souhaite vivre en commun, que ce soit fonder une famille ou une entreprise, le « je» ne compte plus, il faut penser « nous » il faut penser la « société » que l’on souhaite créer car s’il s’agit de penser « je » autant rester célibataire

À force de trop pensé dans l’entre-soit, les féministes se retrouvent hors de la réalité et savent plus faire la différence entre le réel et leurs visions du réel.

 

« En quoi cette thèse nous aide à comprendre le présent, surtout quand un pan du féminisme à souligné que les femmes étaient prises dans d’autres type de dominations que ceux du genre et notamment ceux de la race »

Emilie Notéris dans ce passage souhaite inculquer la manière d’utiliser tel ou tel métaphore en référence aux  propos de Marcela Iacub « faire des théories de genre aux enfants est une forme d’esclavagisme » pour Notéris, il n’y a pas de contexte historique.

Chercher un contexte historique pour expliquer des allégations qui sont produites aujourd’hui relèvent d’un non sens. De plus, il est possible d’utiliser la même métaphore pour plusieurs contextes, ici il s’agit des exubérances des féministes.

Bientôt les féministes diront quoi manger, quoi penser, comment utiliser tel ou tel mot…

 

 

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